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Korhogo, 30 avril 2025 – L’Amphithéâtre du lycée Houphouët Boigny de Korhogo a servi de cadre à une vibrante campagne de mobilisation et de plaidoyer portée par les adolescentes pour attirer l’attention des autorités et de la société sur l’importance cruciale de l’éducation de qualité et du suivi psychosocial pendant les crises d’adolescence. Organisée par l’ONG GFM3 en collaboration avec la coalition POME-CI, cette initiative a permis à 86 jeunes filles issues de différents établissements scolaires de la région, formées au cours de plusieurs ateliers, de formuler et présenter leurs plaidoyers devant un parterre d’autorités administratives, politiques, traditionnelles et religieuses. Selon les chiffres préoccupants partagés par les organisateurs, plus de 35 % des adolescents en Côte d’Ivoire s’adonnent à l’alcoolisme et près de 37 % à la toxicomanie. Ces comportements, souvent adoptés pour fuir une souffrance émotionnelle non prise en charge, illustrent le besoin urgent d’un encadrement psychosocial adéquat et d’un environnement scolaire bienveillant. « Nous avons besoin d’être écoutées, soutenues et protégées », a lancé une jeune participante lors de la lecture publique des motions. À travers des discours engagés, les adolescentes ont plaidé pour une meilleure prise en compte de la santé mentale, une lutte efficace contre les mariages précoces et une éducation inclusive, respectueuse de leur dignité et de leur potentiel. La cérémonie a été marquée par la remise officielle des plaidoyers aux représentants du Préfet, du DRENA, du Maire de la Région du Poro, de la Fondatrice et PCA de GFM3. Une copie des motions sera également transmise aux cabinets ministériels concernés. Au-delà des plaidoyers, cette campagne s’est voulue un moment de prise de parole libératrice et d’engagement solennel des jeunes filles à poursuivre leur scolarité et à faire entendre leur voix pour un avenir meilleur. Elles leur reçu leur certificat de formation ainsi des kits de serviettes hygiéniques. Avec cette initiative, GFM3 et ses partenaires réaffirment que l’autonomisation des jeunes passe aussi par leur capacité à défendre leurs droits et à interpeller les décideurs sur leurs besoins fondamentaux.


